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Éléments de Mathématiques

Plan

1. Développements en série
2.
Calcul des expressions indéterminées
3.
Calcul différentiel
4.
Différentielles d'ordre supérieur
5.
Différentielles des fonctions de plusieurs variables indépendantes
6.
Calcul intégral
7. Eléments d'analyse vectorielle

Rappel : soit une fonction ; on appelle dérivée de la quantité égale à .

Prérequis : calcul de dérivées

1. Développements en série

Soit une fonction définie pour des intervalles de variation de x où elle ne devient pas infinie et où les dérivées existent.

Théorème des accroissements finis : Pour une telle fonction, il existe toujours une abscisse c comprise entre a et b telle que :

Formule de Mac-Laurin

Formule de Taylor

Application aux développements en série

On montre que :

Remarque : Les séries obtenues sont soumises à des conditions de convergence que nous ne développons pas ici. On montre que les trois premières séries données sont valables pour tout x, la quatrième pour -1 < x < 1.

Utilité des développements en série pour les applications numériques

2. Calcul des expressions indéterminées

Premier moyen Il suffit de développer le numérateur et le dénominateur en série de Maclaurin et de simplifier.

Deuxième moyen. Règle de L’Hopital

se présente sous la forme , alors

démonstration à partir du théorème des accroissements finis.

Par exemple,

3. Calcul différentiel

Le calcul différentiel et intégral a été inventé par Newton et Leibnitz à la fin du XVII ème siècle à la suite d’un grand nombre de travaux mathématiques ayant abouti à l’étude des dérivées, des tangentes aux courbes et des infiniment petits. Ce calcul a été ensuite mis au point par différents mathématiciens (Euler, Laplace, Cauchy, ...) qui lui ont donné sa forme actuelle.
On faisait déjà de l’algèbre avant Jésus-Christ et le célèbre Archimède savait résoudre certaines équations du 2 ème degré ; on doit donc convenir que, du moment qu’il a fallu attendre l’arrivée de Leibnitz et de Newton, il y a trois cents ans seulement, c’est que ce calcul est subtil et transcendant, et d’un niveau supérieur aux mathématiques élémentaires. Il exige une certaine tournure d’esprit.

Les infiniment petits. Un infiniment petit est une quantité variable qui tend vers 0.

Exemples,

  • quand x tend vers 0 tend aussi vers 0, c’est donc un infiniment petit
  • quand x tend vers 0 tend aussi vers 0, c’est donc un infiniment petit.

On dira que sont des infiniment petits équivalents si la limite du rapport tend vers 1, quand tendent vers 0.

On montrera, par exemple, que l’infiniment petit est équivalent à l’infiniment petit x ou que l’infiniment petit est équivalent à .

Les différentielles

La petitesse d’une grandeur est relative. Une minute comparée à une heure est très petite, mais une minute comparée à une seconde est très grande.
Dans le calcul différentiel, on appelle dx une très petite variation donnée à la variable x en plus ou en moins. On peut la prendre aussi petite que l’on veut, mais elle est fixe et il n’est pas question de la faire tendre vers 0 comme un Dx.

dx a un caractère algébrique.

En effet, soit par exemple,

Appliquons la formule de Taylor

On appelle différentielle de y ou de f(x) la quantité dy = y’dx ou df = f’(x)dx

dy a un caractère algébrique.

Calcul des différentielles

Application de la définition

Différentielles d’une somme, d’un produit, d’un quotient

Soient u et v des fonctions de x.

Différentielles des fonctions de fonctions

Soit y = f(u) avec u = u(x)

Quelques applications simples des différentielles

  • On chauffe un disque en métal et son rayon croît à la vitesse de 1 mm par seconde. Calculer la vitesse à laquelle croît la surface S du disque si le rayon R = 10 cm ?
  • Différentielles des fonctions paramétriques
  • Différentielle logarithmique

Exemple :

4. Différentielles d’ordre supérieur

Nous avons vu que la différentielle de y = f(x) est dy = y’ dxdx est aussi petit que l’on veut mais fixé.
Nous cherchons la différentielle de dy c’est à dire d(dy) que nous noterons (prononciation " d deux y ").
Par définition, = (dérivée de dy).dx (dérivée de dy) = (y’dx)’ = y’’dx

On aurait de même

5. Différentielles des fonctions de plusieurs variables indépendantes

En Physique, nous avons souvent à étudier les fonctions de plusieurs variables indépendantes. Nous nous limiterons à deux notées x et y mais les résultats sont facilement généralisables.
Soit une fonction f(x, y), nous appellerons différentielle de f (notation df) la quantité est la dérivée de f par rapport à x, la variable y étant considérée comme une constante dans la dérivation (prononciation d rond f sur d rond x).
La différentielle apparaît comme la somme des différentielles partielles.
Un grand nombre de mathématiciens prennent a priori cette formule comme définition de la différentielle et ne la démontrent pas. Que les esprits ... rigoureux sachent qu’elle se démontre.

L’application de cette formule aux calculs d’erreur est chose importante pour un expérimentateur.

Théorème : soit une fonction de deux variables f(x, y), on a toujours

Autrement dit : pour la dérivée seconde croisée l’ordre de dérivation importe peu ; que l’on commence par x et que l’on continue par y, ou que l’on commence par y et que l’on continue par x, le résultat est le même.

Remarque importante sur la différentielle d’une fonction

Soit une forme différentielle A(x, y) dx + B(x, y) dy différentielle d’une fonction f(x, y) c’est à dire telle que df = A(x, y) dx + B(x, y) dy, alors par définition de la différentielle d’une fonction f(x, y) nous avons,

Le théorème sur les dérivées croisées nous permet d’établir la relation très importante de Cauchy,

La conséquence de cette relation est simple.

Soit une forme différentielle A(x, y) dx + B(x, y) dy,

  • les coefficients A(x, y) et B(x, y) obéissent à la relation ci-dessus, alors il existe une fonction f(x, y) telle que df = A(x, y) dx + B(x, y) dy.
    On dit, ce qui est équivalent, que la forme différentielle A(x, y) dx + B(x, y) dy est une différentielle totale exacte.
  • les coefficients A(x, y) et B(x, y) n’obéissent pas à la relation ci-dessus, alors la fonction f(x,y) n’existe pas.
    La forme différentielle A(x, y) dx + B(x, y) dy n’est pas une différentielle totale exacte.

En Physique (plus particulièrement en Thermodynamique),

  • nous avons des formes différentielles qui sont des différentielles totales exactes, nous les notons df et nous sommes amenés à calculer la fonction f(x, y).
    C'est le cas de ce que nous appelons les fonctions d’état (la fonction U (énergie interne), ou la fonction H (enthalpie) ou la fonction S (entropie) ou ...).
  • nous avons des formes différentielles qui ne sont pas des différentielles totales exactes, nous les notons dg ce qui veut dire que la fonction g(x, y) n’existe pas.
    C'est le cas de dW et dQ qui sont des quantités, respectivement de travail et de chaleur, élémentaires (aussi petites que l’on veut) échangées.

Nous devons comprendre d comme l’opérateur mathématique différentiel et dg comme une quantité élémentaire.

Exemples


  • Il existe une fonction f(x, y) telle que que nous apprendrons à calculer.
  •    
    Il n’existe pas de fonction g(x, y) et la notation sera

6. Calcul intégral

Le calcul intégral est l’opération inverse du calcul différentiel à savoir,

  • trouver une fonction f(x) dont la dérivée
  • en notation différentielle, ceci peut se dire, trouver une fonction f(x) dont la différentielle est df = f’(x) dx.

La notation pour cette opération est la suivante :

  • (prononciation somme de ou primitive de f’(x) dx)

Prérequis : Calcul de primitives (intégrales indéfinies)

Calcul des fonctions f(x, y) dont on connaît la différentielle

. Cette primitive est faite en traitant y comme une constante si bien que la constante d’intégration peut être fonction de y.

 on obtient   

où il faut bien comprendre que F(x, y) est une primitive par rapport à x de A(x, y) et que la variable x s’est éliminée dans .

  • Nous prenons, à titre d’exemple,

Le lecteur, pour bien comprendre la méthode, aura intérêt à recommencer le calcul à partir de .

Remarque :
Très souvent, en Thermodynamique, A(x, y) ne sera fonction que de x et B(x, y) que de y. Alors
Le calcul se ramène à celui de deux primitives ordinaires.

Calcul des intégrales curvilignes

On appelle intégrale curviligne l’expression suivante,
d’un point I à un point F suivant une courbe d’équation h(x, y) = 0.

(En Thermodynamique, on dit d’un état initial I à un état final F suivant une transformation)

Le calcul direct se fait en remplaçant y et dy en fonction de x et de dx à partir de h(x, y) = 0 dans l’intégrale curviligne et le calcul devient celui d’une intégrale simple.

  • Le cas particulier où mérite d’être étudié.c’est à dire que le résultat ne dépend pas de la courbe, il ne dépend que des points I et F (en Thermodynamique, nous dirons que le résultat ne dépend pas de la transformation et qu’il ne dépend que des états initial et final).
    Dans ce cas, nous disposons de deux méthodes pour calculer l’intégrale curviligne.

7. Eléments d'analyse vectorielle

Opérateur gradient
Soit une fonction f(x, y, z) c’est à dire une fonction des trois variables cartésiennes x, y et z.

Par définition sont les vecteurs unitaires de la base cartésienne habituelle (prononciation : gradient de la fonction f au point M(x, y, z)).

Propriété
Soient le vecteur position et

Opérateur divergence
Soit un vecteur où les composantes sont des fonctions des variables x, y et z.

Par définition

Opérateur Laplacien
Soit une fonction f(x, y, z) c’est à dire une fonction de trois variables indépendantes x, y et z.

Par définition

Propriété :

 
 

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