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 L'effet de serre 

Ces gaz agissent comme les vitres d'une serre : ils laissent entrer les rayons lumineux (les rayons ultraviolets) mais empêchent les rayons infrarouges (porteurs de la chaleur) de ressortir. D'où l'accumulation de chaleur dans la serre. La multiplication de ces gaz dans l'atmosphère augmenterait à terme la température à la surface de la terre, entraînant la fonte des glaces de la calotte polaire (pôles nord et pôle sud), la dilatation des mers et par conséquent une élévation du niveau des mers: quelques mètres seulement provoqueraient le déplacement de millions de personnes (par exemple en Hollande et au Bangladesh). Le problème est surtout essentiel pour les pays pauvres car ces pays sont très peuplés et ils n'ont pas les moyens financiers pour ériger des digues.

Les causes de l'effet de serre

1. L'augmentation du gaz carbonique provient de la combustion des énergies fossiles par l'industrie, les chauffages domestiques et le trafic automobile. La combustion de bois dans les pays pauvres pour la cuisine et pour se chauffer n'est pas négligeable.

2. Il provient également de la déforestation puisque ce sont les végétaux qui fixent le gaz carbonique (CO2) et le transforme en oxygène.

3. Un autre gaz, le méthane favorise le réchauffement de l'atmosphère. Celui-ci provient de certaines activités agricoles, tel l'élevage et également de la déforestation.

4. Le phénomène d'effritement de la couche d'ozone s'additionne à l'effet de serre et augmente la température de l'atmosphère.

Conséquences

1. L'élévation de la température devrait atteindre 3,5oC lorsque le taux de gaz carbonique aura doublé d'ici 40 à 70 ans, ce qui provoquera une élévation des mers de 1 à 5 m. 1 milliard d'habitants vivent sur des basses terres littorales et sont donc concernés !

2. De plus, sous nos latitudes, des bouleversements climatiques sont à attendre et risquent de perturber grandement notre économie (le tourisme hivernal par exemple risque d'en prendre un sérieux coup !).

3. L'effet de serre va agrandir encore les zones désertiques (tous les pays du Sahel par exemple) et cela provoquera un exode de populations vers les pays plus favorisés, tels ceux de l'Europe.

LA COUCHE D'OZONE

L'ozone est un gaz nuisible à basse altitude dans les agglomérations urbaines et lorsqu'il se répand dans les campagnes et les forêts, car son pouvoir oxydant peut provoquer des nécroses dans le feuillage des végétaux et des irritations dans l'appareil respiratoire des animaux et de l'homme. Par contre, en haute altitude, il est utile car il forme dans la stratosphère une couche qui protège la Terre des rayons ultraviolets . Le 80 % de la couche d'ozone se trouve entre 15 et 35 km d'altitude. La vie sur Terre serait difficile voire impossible sans cette protection. Un accord international a été signé qui vise à réduire de moitié ces gaz d'ici l'an 2'000 , puis de les éliminer.

Causes

1. Dès 1979, on a observé que cette couche, en dehors des variations saisonnières naturelles, tend à s'amincir chaque année. Une des causes en est la présence de chlorofluorocarbones (CFC) dans la stratosphère: La couche d'ozone serait trouée aux pôles, notamment à la verticale de l'Antarctique. On a mesuré dernièrement aussi une déficience dans l'hémisphère nord.

2. D'autres gaz servant à la fabrication du froid, tel le fréon dans les frigos contribueraient aussi à la destruction de l'ozone.

3. Ce massacre chimique est d'autant plus inquiétant que l'arrêt immédiat des CFC n'empêcherait pas leur action dans l'atmosphère: le 90%o des CFC émis entre 1955 et 1975 n'a pas encore atteint la stratosphère: il est encore "en route"'. Cette pollution a donc pris des décennies d'avance et s'apparente à une bombe à retardement.

Conséquences

1. Le rayonnement ultraviolet provoque des brûlures, cataractes et des affections du système immunitaire. Cela peut aller jusqu'au cancer de la peau.

2. Il engendre également des mutations génétiques de la végétation.

3. Ce phénomène s'additionne à celui de l'effet de serre et provoque l'augmentation de la température.



LA DÉFORESTATION (et désertification)

Chaque année, la superficie déboisée sur Terre augmente de 3 % et les 160'000 ha qui disparaissent quotidiennement dépassent largement les capacités de régénération des forêts tropicales. La surface forestière mondiale actuelle est de 11 mio de km2, soit environ 20 fois la France (5,9 mio en Amérique latine, 2,1 mio en Afrique, 3 mio en Asie et Australie).

D'ici l'an 2'000 l'Amérique latine risque d'en perdre la moitié, l'Afrique le quart, l'Asie et l'Australie les trois quarts. Frappés par cette vision d'apocalypse, deux hommes ont décidé d'alerter le monde entier : Sting, la star du rock anglo-saxon et Raoni, chef indien d'Amazonie (route transamazonienne).

De plus, une grande partie de la forêt tempérée des pays industrialisés est malade. Les forêts constituent un milieu de vie diversifié pour les végétaux, les animaux et les hommes (de nombreuses tribus y vivent). Elles fournissent à l'humanité des produits industriels et du bois de feu pour la cuisson. Elles règlent le cycle de l'eau, stabilisent le sol, amortissent la violence des pluies et retiennent les eaux avant de les restituer lentement. Ce stockage règle le débit des rivières et des fleuves. Déboiser revient à supprimer cette éponge naturelle. Les sols dénudés sont soumis tour à tour au martèlement d'averses torrentielles et aux brûlures du soleil (latéritisation des sols) provoquant l'érosion (il faut 100 à 400 ans pour produire 1 cm de sol), l'ensablement des réservoirs d'eau (barrages) et des cours d'eau, prélude des sécheresses et de la désertification.

La déforestation ne supprime pas seulement des arbres : elle porte atteinte à l'équilibre des écosystèmes et des cycles de la matière.

Ainsi le Sahara, le plus grand désert du monde, progresserait de 48 km par an. En 50 ans, il a annexé une superficie plus importante que celle de la France. Et c'est la survie de 66 millions de personnes qui est directement remise en question dans plus de 60 pays.

Les causes

1. La Terre connaît une phase d'aridification due au réchauffement global de la planète. Ce phénomène a provoqué l'augmentation des phénomènes dits naturels déjà directement responsables de la désertification de régions entières : sécheresses persistantes, absence de moussons, succession de cyclones.

2. Le déboisement est dramatique quand la pression démographique est forte. On déboise pour cultiver les terres (agriculture itinérante sur brûlis) et pour obtenir du bois de chauffage ou de cuisson. Le sol est un réservoir d'eau important et les arbres protègent le sol. Quand le couvert végétal disparaît, l'eau devient facteur de destruction et l'humus est emporté par les eaux de ruissellement ou devient rapidement stérile parce que trop exploité. La forêt n'a pas le temps de régénérer le sol.

3. Le continent africain se déplace du sud vers le nord. Aujourd'hui, le Sahara est en zone de climat aride. Il y a 100 millions d'années, le Sahara connaissait un climat équatorial, chaud et humide avec une forêt vierge.

4. La désertification continue parce que la ceinture aride de l'hémisphère nord se déplace vers le sud. Ce déplacement résulterait de la régression des glaces de l'Antarctique.

5. Bûcherons, cultivateurs et éleveurs quand il ne s'agit pas de sociétés désirant exploiter le sous-sol et construire des routes continuent à massacrer les forêts.

Les conséquences

1. Par le phénomène d'évapotranspiration, les arbres rejettent dans l'air de grandes quantités d'eau. Par exemple, la déforestation de l'Amazonie lui a déjà coûté 10 % de son humidité naturelle.

2. La forêt est responsable de la production d'oxygène et d'ozone, couche protectrice contre les rayons ultraviolets.

3. Les peuples aborigènes sont en lutte face aux exploitants de la forêt et en voie de disparition dans les forêts de la zone tropicale.

4. La déforestation augmente la quantité de gaz carbonique dans l'atmosphère, car les arbres, pour se développer, fixent le carbone (= photosynthèse).

5. Avec l'avancée du désert, c'est la vie de dizaines de millions de personnes qui est directement menacée. Des milliers d'espèces végétales et animales sont menacées de disparition.

6. Les incendies volontaires pour déboiser libèrent d'énormes quantités de CO2 dans l'atmosphère.

7. Il est faux de penser que la forêt représente le poumon de la planète. L'oxygène produit par la forêt est respiré essentiellement par les êtres vivants du milieu forestier.

La pollution des sols

Le sol est un milieu de vie très riche, car il absorbe, neutralise et filtre tout ce qui se dépose. Mais s'il est capable de transformer des produits toxiques en substances inoffensives, il peut également stocker et accumuler des matières pas ou peu dégradables pendant des années avant que le déséquilibre se manifeste, entraînant de graves problèmes de fertilité, allant jusqu'à compromettre la couverture végétale. Un air pollué peut être guéri en quelques années, un lac pollué en quelques décennies; mais il faut des siècles, voire des millénaires, pour guérir un sol pollué.

SOLUTIONS

Elles passent d'abord par une meilleure mise en valeur des ressources (matières premières et énergie), leur répartition équitable, la recherche et l'utilisation d'énergies alternatives, la rationalisation des transports, la diminution des émissions polluantes, la gestion des déchets (détoxication, mise en valeur et stockage). Dans le domaine de la déforestation et de ses corollaires (sécheresse et inondations), les solutions dépendent des choix de développement économique et social, de l'évolution démographique et de l'économie de la nature. L'engagement de moyens financiers massifs des pays industrialisés est une des conditions fondamentales à leur mise en pratique.

10 millions d'années
Les galaxies se confondent. Elles sont indiscernables. La densité d'énergie de masse n'est plus beaucoup supérieur à la densité d'énergie du rayonnement.

1 million à 300 000 années
Les galaxies disparaissent pour ne laisser qu'une soupe dont on ne peut rien discerner. La température du rayonnement est de 3 000 K et correspond à une densité d'énergie égale à la matière.
Maintenant, l'Univers est dominé par le rayonnement et non plus par la matière, et ce, pour le reste du voyage. À 3 000 K, l'hydrogène peut être dissocié par les photons. Comme je l'ai mentionné précédemment, cette température correspond au découplage électro-magnétique. À une température supérieure, l'Univers est thermalisé. C'est-à-dire que les photons entre en équilibre avec la matière par des interactions de type.

1 seconde
La température de l'univers est maintenant de 10 milliards de degrés. L'énergie est de 1 MeV. C'est le moment où le rayonnement fossile de neutrinos a été émis. Comme il a été mentionné précédemment, ces particules existent aujourd'hui avec leurs antiparticules. Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'annihilation neutrinos-antineutrinos tout comme les électrons-positrons qui, eux, se sont annihilés ? Parce que l'annihilation neutrinos-antineutrinos est gouvernée par l'interaction faible qui est de très courte portée comparativement à l'annihilation électrons-positrons qui implique l'interaction électromagnétique de portée infinie.

Cette population de neutrinos, est un peu plus "froide" aujourd'hui à 1,9 K, que la population de photons à 2,7 K. C'est que les photons créés lors des annihilations électrons-positrons, ont réchauffés momentanément l'Univers.

Au fur et à mesure que l'on remonte le temps, que la température et donc l'énergie des photons augmente, un phénomène quantique et relativiste intervient. Quand l'énergie devient comparable à la masse d'une particule et de son antiparticule, des paires de ces particules-antiparticules apparaissent selon la fameuse équation E=mc². Ensuite, ces paires s'annihilent rapidement. Créations et annihilations surviennent à chaque instant, maintenant les populations de particules-antiparticules en nombres égaux. À 1 MeV, l'énergie est largement suffisante pour que les électrons-positrons entrent dans la scène de l'Univers. En fait, elle l'était aussi, quand nous avions passé la cap des 5 milliards de degrés.

Je voudrais prendre quelques lignes pour faire un petit brin d'explication pour la compréhension du texte. Quand vous lirez qu'une telle particule entre dans "la scène de l'Univers", cela ne veut pas nécéssairement signifier qu'elle n'y était pas auparavant. Imaginons plutôt qu'elle était en "coulisse" jusqu'à ce que ce soit le moment de son "scénario" dans la scène décrite.

1 dix millième de seconde
Ici, il se passe plus d'évènements physiques en une fraction de seconde, qu'en un milliard d'années dans notre monde froid d'aujourd'hui. La température est de trois trillions (trois mille milliards) de degrés. La densité d'énergie est énorme. Au fur et à mesure qu'elle continue à augmenter, va se produire une première transition de phase, un peu comme de la glace qui devient de l'eau liquide lorsqu'on élève la température au dessus de 0 degré Celsius.

Ces transitions de phases s'accompagnent toujours de pertes de symétries. Dans notre cas, c'est un gain de symétrie car nous allons du froid au chaud. L'eau est plus symétrique que la glace.

À basse température, les quarks, constituants fondamental des hadrons (protons, neutrons, mésons), sont confinés dans leur espace d'un Fermi (un dix millième de un milliardième de centimètre), à l'intérieur des protons et des neutrons. Dans notre époque, ils ne vivent pas en "solitaires". Mais au-delà des températures mentionnées ci-dessus, les nucléons se "brisent" et les quarks sont déconfits. On a donc un plasma de quarks. Les quarks émettent des gluons qui à leur tour se transforment en paires quarks-antiquarks. Photons, gluons, électrons, positrons, quarks et antiquarks, font maintenant tous partie, en nombre égaux, de la soupe ultra chaude et ultra dense des premiers temps.

1 cent milliardième d'une seconde
L'interaction faible augmente avec l'énergie. À un milliardième de seconde, elle vient joindre progressivement les interactions nucléaires fortes et électromagnétiques qui seules, jouaient un rôle dans les chocs créés par les particules. À un cent milliardième d'une seconde, une deuxième transition de phase va se produire. Les deux interactions, faible et électromagnétique qui ont maintenant la même constante de couplage, s'unissent et deviennent indiscernables. Cette "nouvelle venue" s'appelle l'interaction électrofaible. La très grande masse des bosons faibles, vecteurs de l'ancienne interaction faible, s'annule. Les bosons faibles ont ainsi une masse nulle, comme le photon.

Ici, c'est au tour des neutrinos d'entrer en "symétrie". Ces particules étaient émises dans les interactions faibles. Maintenant, l'annihilation e- e+ engendre des photons mais peut tout aussi bien produire une paire de neutrino-antineutrino. Les neutrinos, les électrons, les quarks, leurs antiparticules, les photons, les gluons et les bosons faibles sont en équilibre par leurs nombres, et par leurs énergies.

1 cent-millionième de milliardième de milliardième de milliardième de seconde
La température est de 10 milliards de milliards de milliards de degrés. C'est, selon la théorie, le domaine de la troisième transition de phase (la première à partir du "Big Bang"). C'est aussi celle qui correspond à l'unification des trois types d'interactions, électromagnétique, faible (qui tous deux forment déjà l'unification électrofaible) et nucléaire forte. Les masses des particules X, responsables de la transformation quarks-leptons, deviennent nulles à leurs tours. Quarks et leptons (électrons,neutrinos) sont à leur tour indifférenciables et se transforment les uns dans les autres.

1 cent millionième de milliardième, de milliardième, de milliardième, de milliardième, de seconde (10-44 secondes)
Ici, l'édifice de la science s'écroule. C'est la frontière ultime de nos connaissances. L'énergie des particules tend vers la masse de Planck, dans un champ de gravité intense. La gravité doit être quantifiée. Le problème, c'est que la science n'a pas encore trouvé le moyen de "marier" les deux théories majeures et fondamentales de la physique, nécessaires à cette opération : la mécanique quantique et la relativité générale.

 
 

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